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mercredi 18 juillet 2007

Opération Terminée!

Voilà! Ce n'est pas pour faire durer le suspense que je n'ai pas donné de nouvelles depuis le 13 juillet, mais plutôt parce que je m'en sentais incapable. Et maintenant, étant incapable de dormir sans avoir mis sur papier virtuel ma petite aventure, j'ai décidé de m'en libérer.

L'opération a été exécutée, je crois bien, avec succès puisque je n'ai aucun reflux gastrique depuis l'opération. Je n'ai plus touché aux médicaments que je devais prendre quotidiennement afin de vivre sans avoir l'oesophage en feu. En contrepartie, pour l'instant je suis contraint à prendre d'autres médicaments afin de soulager la douleur occasionnée par toutes chirurgies. Temporairement, je l'espère bien.

Je suis entré à l'hôpital, le jeudi 12 juillet à 18h, croyant à tort qu'on me viderait les intestins pour me préparer pour l'opération du lendemain. Et non, j'ai passé une nuit, totalement inutile à l'hôpital à me ronger les sangs pour le lendemain. Mon coloc, un septuagénaire dur de la feuille, délirait à mes côtés et obligeait les infirmières à crier à tout vent : « On va laver votre pénis, monsieur!» Vive l'intimité....

Le vendredi 13 juillet, un infirmier sympathique m'annonça vers midi que l'arrivée de ma Cadillac (image sympathique donnée à la civière devant m'emmener au 7e ciel, étage de mon opération) serait dans 5 minutes. Aucun bijou, et tout nu en dessous de la jaquette étaient les conditions d'embarquement. Couché sur la civière à contempler le plafond, je quittai ma copine, en me demandant sérieusement si c'était la dernière fois que je la voyais. Je suis nerveux de nature, que voulez-vous....Le brancardier inséra la clé afin de monter au 7ième étage, le no man's land de l'hôpital. Arrivé en haut, il annonça : « J'entre avec Monsieur Martel, le numéro 14» et il me stationna dans une chambre où 2 autres personnes attendaient eux aussi d'être charcutés. Une infirmière se présenta à moi en me disant : « Vous êtes bien Monsieur Nantel?". Ce à quoi, paniqué, je répliquai : "Nah Martel, et si c'est Nantel qui est écrit sur votre dossier redescendez-moi tout de suite en bas". On me confirma que c'était bien Martel, chose que je pris en charge de m'assurer en relisant le dossier laissé sur ma civière à la sortie de l'infirmière, tout cela sous l'oeil amusé de ma voisine de civière.

On me ramassa 10 minutes plus tard et me stationna dans un couloir assez froid à l'entrée de la salle d'opération 14, ma salle de torture. Après les 1001 questions des anesthésistes qui tentaient de me rassurer en me disant qu'ils allaient m'endormir avec de la Tequila Bang Bang....la lumière de la salle 14 clignota.... annonçant que c'était mon tour. À l'entrée de la salle, un froid glacial me transperça les quelques nerfs encore valides...On me transposa sur la table centrale surplombée de grosses lumières pas encore allumées. On me fit placer les 2 bras en croix de chaque côté du corps et une anesthésiste m'a connecté délicatement au soluté (je crois que j'ai senti le sang gicler de ma veine, à l'insertion) Pendant qu'on s'occupait de mon autre bras pour je ne sais quoi, un de la gang m'a dit qu'il allait m'engourdir un peu. C'est la dernière chose que je me souvienne de cette salle. Je n'ai même pas eu le loisir de compter 1-2-3.. Rien, je ne pouvais même pas fixer la dernière image que je verrais peut-être sur cette terre....Chose inutile puisque je suis encore là....

Vers 15h15, ma copine demanda où j'étais et on lui dit que je venais de sortir de la salle d'opération et qu'il était trop tôt pour savoir si tout était correct. Je suis redescendu dans ma chambre vers 17h30. Je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé dans la salle de réveil. Tout est flou, j'ai même eu l'impression que je me suis réveillé en panique dans mon lit. Bref, le reste de mon séjour à l'hôpital a été très ordinaire. Branché au soluté, je ne pouvais quitter mon lit, de toute façon mon corps refusait de coopérer. Je devais uriner dans une petite bouteille. Je me faisais faire des tests constamment, plusieurs prises de sang. Et par-dessus tout, un préposé mâle, très gentil, mais peu viril est venu me laver à 2 reprises. Disons que la pudeur prend le bord quand on est à l'hôpital. Mais le personnel a été formidable avec moi, du premier au dernier je vais garder en souvenir les bons soins qu'on m'a apportés.

Donc, un vendredi 13, un chirurgien est allé visiter des parties internes de mon corps que même moi je n'ai jamais touché. Malheureusement, je n'ai pas vu ce médecin, ni avant... ni après l'opération. J'aurais pu le remercier. J'espère sérieusement que ce sera lui à mon rendez-vous de suivi dans 2 semaines.... Je pourrai peut-être savoir ce qui s'est passé dans la salle de réveil....

En attendant, je me sens comme le Coyote.... j'ai mal partout!



1 commentaire:

  1. Donc si je résume vite-fait:
    -Vendredi 13 n'est pas un jour de malchance pour toi!
    -Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
    -Impossible de compter les moutons jusqu'à 10 pour s'endormir sur la civière.
    -Oublions la pudeur dans un hopital.
    -Qui ne risque rien, n'a rien.
    -Tout viens à point à qui sait attendre.
    Et tout est bien qui fini bien.

    Des restrictions sur ce que tu dois manger pendant quelques jours ?!

    Content d'avoir eu des nouvelles mon cher ami !

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