Alors qu’il entamait la dernière heure d’une journée déjà
très longue et particulièrement occupée, il ne cessait de jeter un coup d’œil
dans le coin de son écran dans l’espoir que la prochaine minute gagnerait son
duel contre la précédente. Combat de minutes mimes interminable… Assurément
assommant de regarder passer le temps dans la fenêtre de tonton Bill sans
tic-tacs hollywoodien pour ajouter un soupçon de suspense dans une tranche de
vie dénuée d’intérêt…
Mais je vous arrête tout de suite… quelques secondes ici et
là à regarder passer le temps ne vous autorise pas à le taxer de paresseux…
Nous sommes bel et bien ici en terrain occupé. La masse gélatineuse qui trône au-dessus
de sa petite personne est sous le joug d’un ennemi qu’on appellera ici « le projet
x »… Chaque petite parcelle de son intelligence d’un QI de 132 est prise
en otage par l’Occupant (prenons ici pour acquis que Facebook a raison et que
ce n’est pas parce que TOUT le monde a 130 et plus qu’il faut être sceptique…
il sait bien s’entourer, c’est tout…)
Bref, malgré l’occupation permanente de ses neurones,
matière grise, synapses et autres termes reliés au cerveau sur lesquels je ne m’étendrai
pas puisqu’il est inutile de vous gaver de mes recherches googlesques, une petite décharge innocente lui a transmis ce qui
pourrait être défini comme une illumination… Pourquoi ne pas répondre à l’appel
de la tisane camomille-citron affectueusement surnommée « Rêves » qui
lui fait des clins d’œil langoureux depuis le tiroir de son bureau depuis déjà
une couple de mois. Affaibli par cette fin de journée, le flirt est consommé
disons … rapidement. Quoi de mieux qu’une tisane camomille-citron pour
accélérer le cours du temps… Les dernières minutes ont assassinées les
dernières minutes dans une suite de combats filmés au ralenti, comme s’il s’était
empiffré de pofcorn devant de mauvais
films de Steven Seagall..
Il est sorti de ses pensées assit dans le métro. Swooof. Les
portes se sont ouvertes pour laisser sortir ce Jedi en quête d’un peu d’air
frais et il est sorti rapidement pour ne pas manquer la station.
– Tiens donc, se dit-il. La station Radisson s’est refait
une beauté? Le temps que la question se faufile entre l’ennemi et les effluves
de citron-camomille, les portes du wagon se refermèrent. Son regard s’arrêta
sur le panonceau… : Station Langelier. Et ce n’est que le début de la
semaine… Misères…
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