- Veuillez-vous étendre sur le divan nous allons commencer, m'ordonna-t'il de sa voix gutturale.
Son cabinet de consultation avait tout ce qu'on pouvait imaginer d'un cabinet de psychologue. Le divan de cuir noir et les diplômes faisant office d'oeuvres d'art, meublaient la pièce. Je m'installai confortablement sur le divan de cuir qui protesta par de gros craquements sinistres. J'avais la sombre impression que mon cerveau était la vedette d'une autopsie sur Canal Vie. D'être en contact direct avec le cuir froid du divan, ajouta à mon stress.
- Est-ce que je dois vous raconter toute ma jeunesse? lui demandais-je.
- Contentez-vous de me raconter ce qui vous tracasse.
- C'est que voyez-vous, je fais constamment un rêve ou plutôt un cauchemar. À chaque fois, je me réveille en criant et ruisselant de sueur. Je tentai de me redresser sur le divan qui d'une plainte sourde me remit à l'ordre.
- Quelle est la teneur de ce cauchemar? me demanda-t'il tout en consultant sa montre.
- Un voleur essaie d'entrer dans mon appartement. Je le vois, je tente de lui crier de ne pas entrer, mais mes cordes vocales font la grève du son. Il se leva sans dire un mot et se dirigea vers la fenêtre. Après une pause, il revint s'asseoir.
- Ce rêve est probablement relié à un évènement marquant de votre jeunesse. Replongez-vous dans vos souvenirs.
- C'est pourtant ce que je tentais de vous expliquer au début. Il y'a de ça quelques dizaines d'années, étant plus petit de partout, j'avais ma chambre au sous-sol chez ma mère. Un soir où je ne dormais pas, je lisais paisiblement dans mon lit. Un Toc Toc Toc importun provenant de ma fenêtre vint déranger le silence ambiant. Le psychologue écoutait d'une oreille tout en surveillant sa montre, comme un chauffeur de taxi examinerait le compteur de sa voiture.
- Les rideaux étant tirés, je n'ai pas fait état de ce bruit suspect. Quelques minutes plus tard, ma mère est descendue au sous-sol. La panique s'empara d'elle en lui brassant l'estomac. Fort probablement à cause de la fenêtre de la salle de bain tout près de ma chambre grande ouverte et des traces de pas sur le plancher. La minute suivante, je me retrouvai à l'étage en compagnie de mes frères et de ma mère armée d'un bâton de baseball prête à frapper un circuit. C'est de ce lien dont vous me parliez?
Il me regarda dans les yeux comme s'il voulait fouiller l'intérieur de ma boîte crânienne.
- On se revoit demain. Veuillez payer la séance en sortant... Merci.
Son cabinet de consultation avait tout ce qu'on pouvait imaginer d'un cabinet de psychologue. Le divan de cuir noir et les diplômes faisant office d'oeuvres d'art, meublaient la pièce. Je m'installai confortablement sur le divan de cuir qui protesta par de gros craquements sinistres. J'avais la sombre impression que mon cerveau était la vedette d'une autopsie sur Canal Vie. D'être en contact direct avec le cuir froid du divan, ajouta à mon stress.
- Est-ce que je dois vous raconter toute ma jeunesse? lui demandais-je.
- Contentez-vous de me raconter ce qui vous tracasse.
- C'est que voyez-vous, je fais constamment un rêve ou plutôt un cauchemar. À chaque fois, je me réveille en criant et ruisselant de sueur. Je tentai de me redresser sur le divan qui d'une plainte sourde me remit à l'ordre.
- Quelle est la teneur de ce cauchemar? me demanda-t'il tout en consultant sa montre.
- Un voleur essaie d'entrer dans mon appartement. Je le vois, je tente de lui crier de ne pas entrer, mais mes cordes vocales font la grève du son. Il se leva sans dire un mot et se dirigea vers la fenêtre. Après une pause, il revint s'asseoir.
- Ce rêve est probablement relié à un évènement marquant de votre jeunesse. Replongez-vous dans vos souvenirs.
- C'est pourtant ce que je tentais de vous expliquer au début. Il y'a de ça quelques dizaines d'années, étant plus petit de partout, j'avais ma chambre au sous-sol chez ma mère. Un soir où je ne dormais pas, je lisais paisiblement dans mon lit. Un Toc Toc Toc importun provenant de ma fenêtre vint déranger le silence ambiant. Le psychologue écoutait d'une oreille tout en surveillant sa montre, comme un chauffeur de taxi examinerait le compteur de sa voiture.
- Les rideaux étant tirés, je n'ai pas fait état de ce bruit suspect. Quelques minutes plus tard, ma mère est descendue au sous-sol. La panique s'empara d'elle en lui brassant l'estomac. Fort probablement à cause de la fenêtre de la salle de bain tout près de ma chambre grande ouverte et des traces de pas sur le plancher. La minute suivante, je me retrouvai à l'étage en compagnie de mes frères et de ma mère armée d'un bâton de baseball prête à frapper un circuit. C'est de ce lien dont vous me parliez?
Il me regarda dans les yeux comme s'il voulait fouiller l'intérieur de ma boîte crânienne.
- On se revoit demain. Veuillez payer la séance en sortant... Merci.
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